Idéologie du développement



Date : 16/06/2012

Un produit de la guerre froide


C'est le Président des Etats Unis, Harry Truman qui va évoquer en janvier 1949, pour la première fois, la nécessité de venir en aide économiquement aux nations qu'il qualifie de "sous-développées". Il s'agit bien entendu de combattre contre la misère, mais l'enjeu est tout autre car si le monde dit "libre" n'intervenait pas, un certain nombre de pays pauvres risqueraient de basculer dans le camp communiste. Les bases du plan Marshall sont jetées ainsi que l'OTAN qui organise la défense du vieux continent sous l'égide des Etats Unis.


La coopération une nouvelle "mode"


Jusqu'au début de 1970, en coopération internationale, la conviction domine que seule une action de l'Etat , avec des investiqqements lourds, peut engendrer le développement. C'est le big push. Apparaissent alors des barrages géants comme en Egypte ou en Chine, des pôles industriels comme en Algérie, Inde ou Brésil, des complexes portuaires comme en Côte d'Ivoire, des routes gigantesques comme au Brésil.


La rupture avec la colonisation se manifeste par cette volonté de stopper des exportations de matières premières, pour se consacrer à la construction de l'appareil industriel interne. Ce développement autocentré, encouragé par l'occident, amène le Tiers Monde à s'endetter toujours plus.


Mais ce modèle bute sur l'absence de marchés intérieurss et le Big Push qui ne permet pas de lutter contre la pauvreté de masse, devient dès 1970 le Basic Need ( les beseoins essentiels).


En 1973, sous l'action de Mac Namara, les investisseurs réorientent vers l'éducation, la santé, le développement agricole. Mais là encore, les opérations de prestige laissent de côté la santé de proximité, l'école primaire, l'agriculture familale.


La pauvreté et l'endettement s'installent dans les pays du Tiers Monde.




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